Interview de Sami YAHIA

 

 

Je m'appelle Yahia Berrouiguet Sami, plus connu sous le nom de Yahia. J'ai 22 ans et j'habite à Marseille dans le 15 ème. J'ai arrêté récemment mes études en STAPS pour me consacrer à ma passion. J'ai un palmarès de 4/3 et je suis actuellement classé 4ème en France dans la catégorie des flyweight –57 kg.

J'ai commencé par le Yoseikan Budo à 8 ans dans un club à Aix en Provence avec Mitchi Mochizuki dont le père est le fondateur de la discipline et à Venelles avec Joseph Samartano et Jean Philipe Hermel. Le règlement en compétition est le même que celui du Kempo. Par la suite, j'ai voulu découvrir d'autres sports de combats pour connaître de nouvelles sensations. Je me suis alors orienté en k1, Boxe Thaï, Sambo, Boxe Anglaise, Pancrace, Sanda où j'ai fait de nombreux combats (championnat de France, Europe Mondiaux).

J'adore les arts martiaux mixtes depuis tout petit. J’ai toujours été passionné par les combats où tout était permis.

Je me lève à 8h pour le petit déjeuner. Puis à 11h30, c’est préparation physique. Je finis vers 13h30. Ensuite, je rentre manger avant de faire une petite sieste. A 16h30, leçon en boxe anglaise de 1h00 et à 19h15 sparring ou k1 ou Grappling.

Quelles sont les qualités d’un combattant de MMA ? Quels moyens mets-tu en œuvre pour cela ? Ça représente combien d’heures d’entrainements ?

Un combattant MMA est polyvalent car il sait ''tout faire'' même s’il a une prédominance dans un domaine. Il saura se sortir de diverses situations que ce soit en boxe, en phase de lutte ou au sol. Trois fois par semaine, le matin, je fais de la musculation en général travail spécifique en force et explosivité. Deux fois par semaine, le soir, avant ou pendant le cours, je fais une séance de fractionné. En général, je fais un test Cooper 1 fois par semaine puis j'enchaine sur du fractionné. Ça représente plus de 3h d’entraînement par jour.

Je préfère les séances sparring avec mise de gant car je peux vraiment tout donner et corriger tous les mouvements parasites pour la préparation d'un combat. Pour les séances que je fais avec réticence, je dirais le fractionner lol ! Je n'aime absolument pas courir mais ça fait partit de la préparation donc on s'y colle.

Absolument pas (rires) ! Hors combat je mange vraiment beaucoup et je prends vraiment beaucoup de poids si je ne fais pas attention, je ne suis pas de régime particulier.

Combien de kg perds tu pendant la phase de perte de poids ou « cutting » avant un combat ? Comment ça se passe pour toi ?

Ça dépend, normalement je suis à 65 kg max toute l'année mais ça m'est arrivé de monter à plus de 70 kg donc pour descendre à 57kg c'est vraiment la galère surtout quand j'arrive à 61 kg. Après en terme de nutrition, sur 2 mois, je supprime tous les sucres raffinés, je bois environ 3,5 l d'eau par jour. Je ne prends des sucres lents que le midi tous les 2 jours et je mange varié en essayant de calculer le nombre quotidien de calories que je mange approximativement.

Les TACOS !!!!

Mon meilleur souvenir, c'est lorsque j'ai remporté la ceinture des Contenders. Il y a également le titre de champion d'Europe que j'avais gagné en Yoseikan Budo avec l'équipe nationale et mon ami Scott Meneroux. Un souvenir sportif que je n'aurais jamais voulu vivre ? Je dirais ma défaite à l'octogone. J'étais un petit peu fatigué du cutting que j'avais fait avant la pesée mais j'avais fait une super préparation et le combat ne s'est pas déroulé comme prévu.

J'aimerais intégrer une grosse organisation et, comme tout passionné, vivre de ma passion... C'est difficile mais j'y crois, rien n'est impossible. Les seules limites qu'on ne peut pas franchir sont celles qu'on se donne et perso je n'en ai aucune !